Image de C’est pas pour devenir superhéros

Les exosquelettes sont de moins en moins des bibittes étranges tout droit sorties d’un roman de science-fiction. En 2021, l’IRSST a déposé une présentation sur son site, présentée par le chercheur Denys Denis. Cela demeure néanmoins méconnu, ces drôles de choses-là. Alors, C’est l’fun à lire a voulu poser trois questions à Mme Jeanne Guérin, ergonome certifiée qui offre le service d’intégration de la solution exosquelette en milieu de travail.

C’est le fun à lire

En quoi un exosquelette est-il un moyen de prévention des troubles musculosquelettiques?

Jeanne Guérin

Cela dépend des TMS. Un exosquelette réduit la fatigue musculaire. Or, cette fatigue provoque des TMS. Dans le domaine industriel, il existe deux sortes d’exosquelettes. Celui qui aide à soutenir les bras au-dessus des épaules et celui qui aide au niveau du dos. Les deux aident à réduire la fatigue musculaire de 30 à 40%.

CFAL

Pour quels types de tâches est-ce le plus efficace?

JG

Celui pour le dos est très efficace pour les personnes qui soulèvent des choses. Cela s’applique chaque fois qu’il faut se pencher vers l’avant pour effectuer la tâche de soulever, par exemple dans le domaine du transport ou de l’aide aux patients. L’exosquelette qui soulage les bras est utile pour effectuer les tâches qui demandent de travailler au-dessus de la ligne des épaules. On en retrouve entre autres dans les domaines de la construction et de l’aérospatiale.

CFAL

Lorsqu’on porte un exosquelette, est-ce qu’on se prend pour un superhéros ou une superhéroïne?

JG

J’espère que non! (rires) Ce n’est pas conçu pour faire travailler plus fort, mais pour réduire la fatigue des tâches effectuées couramment dans le cadre du travail. Si les gens se prennent pour des superhéros, ils vont vouloir travailler plus fort et ce n’est pas le but!

Un exosquelette réduit la fatigue musculaire. Or, cette fatigue provoque des TMS.

Jeanne Guérin