Publié par Via Prévention. Catégorie Entrevue
Entrevue avec Jonathan Beauvais
La mission de Contrôle routier se poursuit. La sécurité routière liée au transport de biens et de personnes prévaut en tout temps. Or, les temps, ils changent vite ces jours-ci. Le monde des contrôleurs s’adapte. Sensibles à leur sécurité autant qu’à celle des conducteurs, ils appliquent les principes de prévention de la propagation du virus à leur milieu de travail. Le lieutenant Jonathan Beauvais, coordonnateur provincial aux communications, a accepté de nous en parler.
Via Prévention
Qu’est-ce qui a changé dans la façon de faire des contrôleurs routiers depuis le début de la crise sanitaire?
Jonathan Beauvais
Le principe de base est la distanciation physique, éviter la transmission du virus par les gouttelettes de toux ou d’éternuement et par les surfaces. Les façons d’interagir avec les conducteurs respectent ces précautions. Par exemple, le contrôleur ne monte plus sur le marchepied, demande au conducteur de ne pas ouvrir sa portière et de garder sa vitre à la hauteur de la bouche. Le contrôleur se trouvant plus bas que le chauffeur, le risque de contamination par gouttelettes est présent. Aussi, les contrôleurs ont tous des masques à bord de leur voiture de patrouille. Si un camionneur se présente avec des symptômes, nous pourrions lui en fournir un et lui demander de le porter. À ma connaissance, ce n’est pas encore arrivé. Dans toutes les situations, nous prenons toutes les précautions possibles pour que nos contrôleurs ne deviennent pas eux-mêmes des vecteurs de contagion auprès des conducteurs, de leurs collègues et, bien sûr, des membres de leur famille.
V.P.
Comment procédez-vous si vous devez, par exemple, vérifier des données sur la tablette d’un camionneur ou des informations sur des papiers?
J.B.
Les contrôleurs peuvent porter des gants de nitrile, mais, là encore, on tente d’éviter tout contact. Le conducteur peut tourner les pages des documents lui-même, tenir sa tablette sans la remettre au contrôleur, on peut prendre des photos… Il faut savoir aussi que le matériel et les systèmes informatiques des contrôleurs permettent de procéder à des vérifications sans avoir besoin de manipuler des documents. En temps normal, il est plus simple et plus rapide de prendre en mains les papiers ou les tablettes, mais ce n’est pas une nécessité.
V.P.
Les contrôleurs sont-ils inquiets? Plus nerveux que d’habitude?
J.B.
Le moral des troupes est très bon. Vous savez, Contrôle routier intervient toujours en première ligne. Nous sommes habitués au stress et nous sommes prudents. Les contrôleurs disposent de l’équipement de protection individuelle et de désinfection nécessaires, y compris pour leur véhicule. Et ceux dont les états de santé les rendraient plus vulnérables ne sont en plus en train de patrouiller. J’ajouterais que Contrôle routier est fier de jouer un rôle en santé publique, par exemple en épaulant les policiers aux barrages routiers qui limitent les déplacements entre régions. Aussi, la situation évoluant sans cesse, nous participons tous les matins à une rencontre de «cellule de crise» au sein de la SAAQ. Notre objectif est de tenir informés la population, les professionnels de la route, les mandataires, de tout nouveau développement touchant la sécurité routière. La section FAQ de notre page spéciale est ainsi révisée quotidiennement, notamment la section sur les exemptions pour véhicules lourds.
Le moral des troupes est très bon. Vous savez, Contrôle routier intervient toujours en première ligne. Nous sommes habitués au stress et nous sommes prudents. Les contrôleurs disposent de l’équipement de protection individuelle et de désinfection nécessaires, y compris pour leur véhicule.
Jonathan Beauvais