Maxime Ouellet est Chef de l’innovation et du développement produits chez Conformit. Cette PME québécoise aide ses clients dans leur démarche prévention à l’aide d’un logiciel SSE qui permet de digitaliser la gestion des risques. On a posé trois questions à Maxime.
Via Prévention
Nous, chez Via Prévention, on parle toujours de SST. Chez Conformit, vous êtes des experts SSE. Quelle est la différence?
Maxime Ouellet
On retrouve différents acronymes pour parler du même domaine, de la santé-sécurité. Les processus de SST et de SSE, pour environnement, sont similaires. Mais quand on parle de SSE, on se place au niveau de la gestion du processus. Un logiciel SST va être plus orienté vers le côté technique, pratique, vers des outils tels que les ÉPI. En SST, on parle de la mesure de contrôle, en SSE on parle du processus de gestion de la mesure de contrôle. C’est un niveau de gestion plus haut qui intègre l’environnement.
V.P.
Un logiciel qui gère des données d’accidents peut-il être utile en prévention en permettant de traiter des données de mesures préventives?
M.O.
Nous avons un module de gestion d’évènements qui n’est pas simplement un module de gestion d’accidents. Le logiciel crée des valeurs pour la suite des choses. L’entreprise peut procéder à une analyse approfondie et générer des mesures préventives qui pourront être suivies. On peut ensuite s’assurer de leur application et mesurer leur performance. L’accident devient la capture d’un risque à partir duquel le logiciel permet de gérer les processus de prévention. Idéalement la capture d’un accident ne constituera qu’une très faible proportion des données d’un risque, car on veut aussi capter les passés proches, les non-conformités, les analyses de risques en amont. Nous, c’est comme ça qu’on voit l’utilité en prévention.
V.P.
Chez Via Prévention, on veut associer plaisir et SST. Cela vous est-il possible de le faire avec une solution technologique?
M.O.
Notre logiciel est développé en utilisant la méthodologie du design centré sur l’humain pour lequel il existe une norme ISO. Avant de lancer une nouvelle solution, on crée des prototypes interactifs en faisant participer les utilisateurs. On suit un processus de recherche utilisateur pour analyser le comportement des personnes. Les gens adorent participer à ça et donner leurs impressions. Ensuite on utilise leurs commentaires pour coder le logiciel. En fin de compte, le fun est de permettre aux gens d’utiliser le logiciel sans formation. Comme quand on commence à utiliser Facebook ou Instagram. Nous concevons la solution pour que ce soit très intuitif et vraiment le fun à utiliser par tous les utilisateurs. C’est ainsi qu’on joint le fun à la SST.
Nous concevons la solution pour que ce soit très intuitif et vraiment le fun à utiliser par tous les utilisateurs. C’est ainsi qu’on joint le fun à la SST.
Maxime Ouellet