«Appelle Marie-Claudel à Huntingdon». Lorsque j’ai demandé à la Fédération des transporteurs par autobus et à sa mutuelle de prévention une référence de meilleures pratiques en prévention des chutes, la réponse n’a pas tardé. En réalisant l’entrevue, j’ai vite compris pourquoi: Autobus Leduc n’oublie jamais que la glace, ça glisse. Et ils prennent tous les moyens pour que leurs 40 conducteurs et conductrices s’en souviennent et ne n’aient pas à poser les pieds là où il ne faudrait pas.
Via Prévention
Comment faites-vous pour que vos chauffeurs évitent les chutes?
Marie-Claudel Leduc
On ne fait rien de révolutionnaire! Le matin, mon conjoint fait le tour de la cour et du stationnement des employés pour épandre de l’abrasif lorsque c’est glissant. Nous avons acheté un épandeur à sel. Il est toujours prêt, proche de la porte, dans le garage. On demande aux chauffeurs de se rendre à leur autobus en empruntant toujours le même chemin. On met du sel partout, mais ce passage est particulièrement déglacé et donc moins glissant que les autres endroits. On peut aussi épandre de l’abrasif le soir avant de quitter. Cela fait partie des tâches régulières. Je dois aussi vous dire que, chaque automne, on bouche tous les trous qui se trouveraient dans la cour pour éviter qu’ils se transforment en plaques de glace durant l’hiver.
V.P.
Donnez-vous des consignes particulières pour effectuer la ronde en toute sécurité?
M-C.L.
Après qu’ils aient emprunté leur chemin privilégié pour se rendre à l’autobus, les chauffeurs le déplacent où ce n’est pas glissant: en avant du garage. C’est un endroit où il y a beaucoup plus de passages que dans la cour. Notamment parce que les autobus y circulent pour aller se ravitailler en carburant. Or, on sait qu’avec la friction des pneus des véhicules, la glace va fondre beaucoup plus rapidement. À cet endroit, la ronde se fait la plupart du temps avec les pieds sur l’asphalte.
V.P.
Les arrivées des parcours parascolaires se font parfois après l’heure de fermeture des bureaux, de la pluie verglaçante pourrait se mettre à tomber. Comment faire?
M-C.L.
Pour limiter ce risque, on s’est inspiré de pratiques d’autres transporteurs. On a vu qu’ils laissaient un contenant avec des abrasifs dans les autobus. On le fait avec tous nos véhicules qui font du parascolaire. Les chauffeurs saisissent le contenant et font tomber de l’abrasif en avant d’eux lorsqu’ils se déplacent dans la cour pour rejoindre leur véhicule.
V.P.
Communiquez-vous des mesures de prévention à l’interne?
M-C.L.
On envoie un mémo au début de l’hiver avec des consignes de prévention des chutes. Certains chauffeurs stationnent l’autobus chez eux. On leur demande de déglacer leur entrée, de faire de petits pas, de prendre leur temps et de faire attention où ils posent leurs pieds. On demande aussi à nos chauffeurs de toujours nous aviser s’ils repèrent une zone glissante dangereuse, comme, par exemple, dans une cour d’école. Nous appelons alors l’école ou un centre de service de la commission scolaire pour les prévenir du danger.
V.P.
Fournissez-vous des crampons?
M-C.L.
Oui. Tous les crampons laissés à la disposition des chauffeurs ont été pris. Ils n’ont même pas besoin de nous en demander, car certains pourraient être un peu gênés. Et on va en commander d’autres.
Pour limiter ce risque, on s’est inspiré de pratiques d’autres transporteurs. On a vu qu’ils laissaient un contenant avec des abrasifs dans les autobus. On le fait avec tous nos véhicules qui font du parascolaire.
Marie-Claudel Leduc